Pour beaucoup la musique dématérialisée rime avec mp3 téléchargés illégalement.
Si ce constat est souvent vrai tant les plateformes de partage illégal de musique ont fait du mp3 le format de restitution musicale roi, vous n’êtes évidemment pas obligés de vous limiter au seul format mp3.
Sommaire
Le mp3 s’est démocratisé à la fin des années 90 sur les plateforme de partage de musique de l’époque comme Napster, Kazaa, Emule… et pour cause, elles permettaient de télécharger un album entier en seulement quelques minutes en compressant la musique et donc en réduisant la taille des fichiers.
C’est donc le besoin d’échange de fichiers et la réduction du délai de téléchargement (souvenons nous qu’à l’époque, on payait internet selon sa durée de connexion…) qui a permis le développement du mp3 devenu incontournable et pour beaucoup synonyme de musique dématérialisée.
Le principe du mp3 est donc simple et alléchant sur le papier : rendre possible l’échange de fichier en réduisant drastiquement (plus de 90%) le poids des fichiers, et ce en ne gardant que ce que l’oreille humaine est capable d’entendre, c’est à dire les fréquences entre 20hz et 20khz.
Malheureusement, cette course à la minceur a pour principale conséquence de détériorer la qualité : chaque mp3 à un niveau de compression. Plus celui-ci est élevé, plus le signal musical est tronqué : cela s’appelle la compression destructive : on supprime toutes les informations jugées inutiles et impossible de revenir en arrière.
Cette période a donc vu la prolifération du fameux MP3 128kbps : ce chiffre indique la quantité d’information contenue dans le fichier et donc sa qualité, plus il est élevé et meilleur sera le son. Une sorte de standard s’est donc progressivement mis en place autour de ce débit de 128kbps (kilobits par seconde) car considéré comme étant indissociable de la qualité CD qui lui en contient 1411kbps.
Evidemment, on ne réduit pas de 90% la quantité d’information musicale impunément et les résultats sont souvent médiocres, la qualité du mp3 128kbps étant bien inférieure et parfaitement discernable du CD d’origine. Sont alors apparus des taux de nouveaux débits mp3 de 160kbps, 192kbps, 256kbps et le maximum de 320kbps, puis des formats « VBR » pour « Variable Bit Rate » et à opposer au CBR précédemment utilisé (Constant Bit Rate) : on réduit le débit lors des silences et on l’augmente si nécessaire.
On voit donc que se prononcer en général sur le format mp3 est difficile : les résultats seront très différents entre un mp3 128kbps CBR et un 320kbps VBR et largement à l’avantage de ce dernier, au prix d’un poids doublé.
Le mp3 n’est pas le seul format de musique dématérialisé, il convient tout d’abord de diviser les formats de compression en deux catégories :
Les formats à compression destructive : on supprime du contenu pour réduire la taille
Les formats à compression non destructive : on compresse les données pour le stockage et on décompresse à la lecture, le rendu sonore est donc sans pertes, mais génère des fichiers 3 fois plus volumineux :
Les formats non compressés : qualité audio intacte mais génére des fichiers d’une taille très importante :
Il existe bien sur d’autres formats audio de compression, mais je tenais à me limiter au principaux, on remarque également que ces formats sont souvent poussés par l’industrie informatique (Microsoft, Apple…) et qu’il est parfois difficile de trouver des standards communs.
On voit donc bien que le MP3 est loin d’être le seul format possible de musique dématérialisé, et qu’il n’a pas été inventé pour offrir la meilleure qualité possible mais au contraire pour permettre l’échange au détriment de la qualité à un age ou l’informatique était très différente d’aujourd’hui en termes de débit internet et de capacité de stockage des disques durs.
Un disque dur de l’époque pouvait à peine contenir une dizaine d’albums au format non compressé, et il fallait des heures pour télécharger une seule chanson, il fallait donc faire des compromis pour répondre à des problématiques qui n’existent plus de nos jours.
Si vous vous apprêtez à dématérialiser votre musique, je vous conseille donc de vous tourner vers le formats à compression non destructive qui offrent le meilleur des deux mondes : une qualité identique à la source (CD, autre) et une taille divisée par 2 par rapport au format non compressé, tout en permettant d’embarquer des informations sur l’album, le chanteur, les pochettes d’albums ce que ne permettent pas les formats non compressés comme le wav.
Il faut cependant rester mesuré quand à la critique du MP3 en 320kbps notamment car il offre à mon avis une qualité largement acceptable tout en étant parfaitement standard et lisible sur tous vos appareils (chaines hifi, autoradios) ce qui est un critère peut-être encore plus important que la qualité théorique pure du son.
Le mp3 est aujourd’hui un format à proscrire pour les petits débits inférieurs à 320kbps qui est lui au contraire tout à fait satisfaisant selon mon expérience et justifie pleinement le peu d’espace supplémentaire qu’il occupe.
Cependant si vous avez le choix, optez pour les formats lossless (Flac, Alac) qui offre une qualité soit exactement identique à celle du CD, soit supérieur dans le cas de musique HD (24bits à comparer aux 16bits du CD Audio) et correspond bien plus aux contraintes de 2014 et qui remplace petit à petit le format standard qu’est le mp3.
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salut les gars au fait le debit max du mp3 c'est 440
Il me semble saugrenu de recommander le MP3 à 320kbps, sachant que c'est effectivement le débit maxi permis par ce format ("320kbps VBR" n'a pas de sens : si le débit varie, alors le débit moyen est forcément inférieur à 320), et que donc un encodage VBR à 200-250kbps préservera le même niveau de qualité pour une taille inférieure d'un bon tiers (comme il est expliqué par ailleurs dans l'article, le débit baisse lors des passages silencieux ou peu complexes, et n'atteint la valeur maxi de 320kbps que lors des passages qui le nécessitent -- l'optimisation étant encore meilleure si le débit moyen est calculé sur tout un album).
Ensuite, il est vraiment dommage sur un site de référence de ne pas plus mettre en avant le format OGG Vorbis, nettement plus performant que le MP3 (qualité vraiment satisfaisante à 128kbps VBR, traitement moins "sauvage" du spectre sonore d'origine) et lu par un nombre non négligeable de lecteurs portatifs ou lecteurs "multimédia" de salon (qui seraient encore plus répandus s'il y avait plus de demande).
Enfin, pour certains types de musiques (piano solo par exemple) enregistrés proprement (peu ou pas de souffle ou parasites), les formats de compression "sans perte" peuvent parfois produire des fichiers de taille inférieure au MP3 à 320kbps (d'ailleurs le FLAC n'est pas le plus performant en taux de compression, le format APE, moins connu, produit systématiquement des fichiers de taille inférieure).
@Gérard : ce qui me semble saugrenu à moi c'est de descendre en flammes le mp3 320kbps et de tresser des louanges au Ogg 128kbps... je veux bien que l'ogg fasse mieux que le mp3 à débit équivalent mais pas à débit 3 fois moindre !